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L'Indice Pensable

Le quatuor de choc

Le quatuor de choc

 

Léa, Maxime, Louise et James sont un quatuor d'amis inséparables. Ils se connaissent depuis la maternelle et ont une passion commune : L'aventure ! Ils préparent leurs affaires scolaires joyeusement, car leur rentrée en 5eme approche.

«Un grand cahier petit carreaux pour l’histoire, un classeur pour le français...»

Les faux jumeaux Léa et James sont excités comme des puces à l'idée de retrouver leurs amis.

_ Que j’ai hâte d’être à la rentrée; pas toi ?, questionne James.

_ Si, si, mais je suis un peu triste à l'idée de retourner au collège ..., lui répond Léa.

_ Ah, oui, je comprends …

A la seule évocation du collège, James se rembrunit. L'année dernière avait été rude. Les profs toujours sur leur dos, des devoirs en cascade, 2 minutes de récré par jour et une demi-heure de pause déjeuner. Interdiction formelle de s'amuser, obligation de parler du cours précédent pendant 2 minutes. Et le pire de tout, il y avait un étrange manoir avoisinant le collège, mais personne ne savait ou ne voulait divulguer une quelconque information sur le curieux manoir. En parler aux professeurs n'était pas imaginable, si bien que toutes les conversations tournaient autour, ignorant l'interdiction. Dès qu'un surveillant passait, il revenait à leurs équations, racines carrées, locution adverbiale et autres choses étranges.

Autant dire que ce n'était pas le meilleur collège du pays, c'était même le pire.

Sson évocation était donc très difficile.

_Ne t'inquiète pas, l'année dernière était plus qu'étrange, mais cette année se passera au mieux.

_ Si tu le dis ! Mais je ne suis pas rassurée pour autant !

 

 C'est enfin le grand jour ! Maxime se prépare, car il veut impressionner Louise. Gel, costume noir et cravate sont au rendez-vous. Mais il se ravise au dernier moment et se rend à l'école en jean-baskets pour ne pas éveiller les soupçons de sa belle.

À suivre...

 L'équipe du journal

 

Suite 1

 

C'est le jour de la rentrée, dans le collège aux méthodes sectaires. Maxime, Louise, Léa et James se sont retrouvés avec joie, mais l'air tout de même assombri par le lieu. Ils se retrouvent dans un coin, près du grillage, là ou les surveillants ne passent jamais tellement c'est répugnant. Enfin, ils peuvent discuter en paix !

 

Dans la vieille cour goudronnée qui hante les cauchemars de tous les élèves, Maxime prend la parole :                                                                    

       _ Que diriez-vous d'une petite exploration, cet après-midi, quand les cours seront terminés?                                                                                          

   _ Je dirais que c'est une très bonne idée, mais il faut ruser pour que nos parents ne se doutent de rien, approuve Louise.                                             

Le grillage rouillé ploie visiblement sous le poids de Maxime. Ils se jettent un dernier regard avant que le bruit aigu de la sonnerie leur perce les tympans. C'est entendu, après l'école, ils iront au manoir !

 

A peine sortis de l'étrange collège, les faux jumeaux James et Léa se dirigent vers l'arrêt de bus bringuebalant, attendant le bus tout aussi mal en point. Une fois dans celui-ci, ils tentent d'échafauder un plan plausible. Ils font comme si de rien n'était, comme si une journée normale s'était déroulée. Ils font même un peu trop attention à ne rien laisser paraître, quand Léa s'insurge, après une remarque de son père à propos de la rentrée:

_Mais laisse-nous ! C'était normal, quoi, sauf que c'était la rentrée !                                                                                                                                 

Un regard consterné des parents la fait changer de réaction illico presto:                                                                                                                 

_Enfin, vous voyez, je suis fatiguée, il ne faut pas me poser de questions!                                                                                                                       

Leurs parents, toujours pas convaincus, ne pipent pas mot. Bon, tant pis, ils se poseraient quelques questions.                                                            

 

Après le tour usuel du "bonne nuit !", James vient frapper à la porte de la chambre de sa sœur. Déjà prête, en jogging tout confort, elle l'attendait. Lui porte un sac camouflage contenant une lampe de poche, des mouchoirs, un portable, leurs sacs de couchage, une bouteille d'eau et une boîte de gâteau. Elle l'aide à se glisser dans l'entrebâillement de la fenêtre, et le suit. Refermant la vitre coulissante sans un bruit, ils s'aplatissent autant que possible dans les fourrés, en essayant d'éviter les innombrables orties et ronces qui entourent leur jardin. Dans le silence nocturne, si on tend bien l'oreille, on peut entendre le répondeur d'un téléphone portable. C'est James, l'oreille plaquée au petit appareil froid, qui attend avec sa sœur que Louise ait la bonté de décrocher. Mais après une longue attente, ils se décident à appeler Maxime. Celui-ci répond immédiatement, et leur donne rendez-vous au manoir.

 

La grille noire, imposante, mal éclairée par le seul lampadaire de la ruelle, paraît encore pire que dans leurs souvenirs. Ils frissonnent, autant de revoir le collège que le manoir. James pose le doigt sur un barreau du portail grinçant, et celui-ci tombe en poussière sous leurs yeux ébahis. Encore sous le choc, ils pénètrent dans l'enceinte du manoir. Devant eux, un chemin sinueux de sable fuligineux, un vieux banc rouillé, crasseux à souhait et le bâtiment. L'énorme maison, pareille à un château de petite taille se dresse, imposante. L'atmosphère est étouffante, ils en suffoqueraient presque. Le parc est vaste, mais désert. Etrangement, aucun bruit, sans compter le hululement de la chouette qui les avait accueillis. On attend presque le grincement de la balançoire, annonçant le début des films d'horreur. Et ils se rendent compte, horrifiés, qu'une masse informe avancent dans leur direction.

 

L'équipe du journal 

 

Suite 2

 

Les quatre amis se sont donnés rendez-vous au manoir. Léa et James se sont enfuis de leur maison, avec un sac de survie. Malheureusement, quand ils  essayent de joindre leurs amis, seul Maxime répond. Ce dernier les a invités dans le manoir, où il se trouve apparemment. Ils arrivent à peine que, déjà, un étrange individu vient vers eux.

 

 Tétanisés d'effroit, aucun des deux ne bougeait. Ils avaient la tête vide de tout raisonnement même le plus simple.  La grosse masse sombre dégageait un atmosphère plus effrayante encore que le manoir lui-même mais également une odeur nauséabonde d'oeufs pas très frais et d'encre fortement odorante.                                                                                                                                                                                                                                     Plus elle avançait, plus ils sentaient la sueur perler sur leur front. A la lumière du lampadaire en fonte, ils découvrirent ... Fimo ! Le berger allemand de Maxime ! Evidemment, ce dernier avait eu tellement peur qu'il n'avait pas résisté à emmener son chien au rendez-vous! Rassurés, les jumeaux s'avancent vers le chien. Ce dernier explose de joie en les voyant arriver et s'élance à grandes enjambées et sa langue baveuse se promène sur les visages crispés. Maxime apparait. Il arbore une expression de gravité. Les jumeaux et le chien se calment intentanément. Une mauvaise nouvelle au manoir n'est pas la bienvenue, ils viennent à peine d'y rentrer.

 

_Louise m'a contactée. Elle est en mauvaise posture. Elle n'est pas en état de répondre. Quand elle m'a appellé, elle avait l'air fatiguée, elle bafouillait, et me priait de vite venir. D'après ce que j'ai compris, elle serait ...

 

_Où, que nous allons la secourir !

 

_Je ne me décide pas à vous le dire ...

 

_ Où est-elle, Maxime !!!

 

_... Au manoir... Prisonnière ...

 

A ce moment, la conversation se tut. Un cri déchirant retentit dans la nuit. La peur contractait chacun des muscles du groupe. Quelle idée de se retrouver au manoir, en pleine nuit, sachant qu'il avait la réputation d'être hanté. Mais il fallait aider leur amie.

 

 Suite   3

Terrifiés, les trois amis se regardèrent. Même le chien avait cessé d'aboyer après avoir entendu la plainte.

Ils s'avancèrent à pas de loup jusqu'à l'imposante porte de bois. Plus rien. Plus un bruit. On aurait cru entendre le temps s'écouler, tant l'attente s'étirait et le silence était total. James se décida enfin à allonger le bras et pousser lentement un des lourds battants. Ils rentrèrent dans une pièce faiblement éclairée par un candélabre rouillé et d'où pendouillaient quelques fils fins de toile d'araignée. Les chandelles s'éteignirent lorsqu'un léger courant d'air traversa la pièce. Ils étaient dans l'obscurité la plus totale, et respiraient une désagréable odeur de renfermé. C'est alors que le cri retentit pour la deuxième fois. Claquants bruyamment des dents, frissonant; les enfants finirent par suivre un corridor. Ils étaient à la queue leu-leu, et Louise avancait en tête, éclairant un peu leur pas, à l'aide de sa lampe de poche. Là non plus, aucun signe de vie, pas un son. Son pied buta. Elle vit alors ce qu'elle aurait préférer ne jamais voir.

C'était un rat. Quoi de plus banal, dans un château hanté ? Mais le corps sans vie de l'animal était éventré. Du sang à demi séché entourait en un rond sinistre l'énorme corps de la bête. Les boyaux palpitaient encore, sa mort était récente. Dégoutée, Louise eut un puissant haut-le-coeur. Les garçons faillirent s'évanouir, les filles étaient décidément plus aptent à garder la tête froide ! Contournant un périmètre de sécurité avoisinant les 10 mètres, le petit groupe détourna le regard de cette vision d'horreur. Ils ne continuèrent pas longtemps. Le chien s'arrêta en position de chasse. Ils restèrents un long moment ainsi, ne sachant que faire, le souffle coupé, les muscles prêts à bondire, le cerveau en alerte. Mais comme rien ne venait, ils relachèrent leur attention. Malheur à eux ! Justement, on n'attendait que ça. Qu'ils ne se doutent plus de rien. Et c'est dans des ténèbres hostiles, un tourbillon d'émotions contradictoires et une tonne de coups et d'injures que les enfants, inscouciants, furent capturés. Quand Louise ouvrit les yeux, la tête et le corps appuyé contre la pierre froide; les muscles moulus; les paupières lourdes, dans une pièce suintante d'humidité; elle eut un sursaut d'horreur. Dans un coin de la pièce plongée dans le noir, se tenait ...

 


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